La boulimie est le second trouble des conduites alimentaires connu du grand public. Elle touche entre 1 à 5,4 % de la population, avec comme dans l'anorexie une prévalence plus élévée chez les femmes (90% sont des femmes). Ce trouble commence souvent à l'adolescence ou au début de l'âge adulte.
Elle se caractérise par l'apparition de crises de boulimie, c'est-à-dire d'épisodes de perte de contrôle sur le comportement alimentaire. En effet, la personne peut ingérer de grandes quantités de nourriture largement supérieures à ce que la plupart des gens mangeraient dans le même laps de temps et dans les mêmes circonstances. Pour remplir les critères diagnostiques, une crise par semaine est nécessaire pendant 3 mois.
En parallèle, la personne qui souffre de boulimie va mettre en place des comportements compensatoires dans l'optique de limiter l'impact des crises de boulimie ou de les annuler. Ces moyens sont variés, il peut s'agir de vomissements auto-provoqués, de sauter des repas ou de limiter ou éviter la consommation de certains aliments, de la pratique d'une activité physique excessive, de la prise de diurétiques, laxatifs ou coupe-faims. Tout cela dans le but de contrôler le poids.
Pour remplir les critéres diagnostiques, la présence de crises et de comportements compensatoires une fois par semaine pendant 3 mois est nécessaire.
Troisième critère, il y a une forte influence de la silhouette et du poids sur l'estime de soi.
Le traitement le plus efficace de la boulimie est la thérapie cognitive et comportementale. Elle va viser la normalisation du comportement alimentaire et ainsi favoriser la réduction des crises de boulimie et des comportements compensatoires ( y compris la restriction alimentaire). La thérapie aura également comme objectif la régulation de l'impulsivité et des émotions. e développement d'une meilleure estime de soi fait souvent partie du processus thérapeutique, tout autant que le travail sur l'image du corps pour développer une image positive de soi.